ITW Maxime Christophe, doctorant en biologie moléculaire au Museum National d’Histoire Naturelle

ITW Maxime Christophe, doctorant en biologie moléculaire au Museum National d’Histoire Naturelle

Diplômé en 2021 du parcours ISBS (Ingénieur Génie biomédical et santé) de l’EPISEN, Maxime Christophe poursuit aujourd’hui un doctorat en bioinformatique sur le positionnement des nucléosomes chez les mammifères. Avec un parcours alliant apprentissage en entreprise, recherche académique et engagement associatif, il revient sur les apports de sa formation, son implication dans l’association Alumni EPISEN, et livre ses conseils aux futurs étudiants intéressés par une carrière en recherche ou en santé publique.

Pouvez-vous vous présenter, me parler de votre parcours académique et de votre évolution professionnelle ?

Je m’appelle Maxime Christophe. Je viens de Nice, mais j’ai effectué toutes mes études supérieures à Paris. Après un DUT en mesures physiques, centré sur la métrologie et les sciences de la mesure, j’ai intégré le parcours ISBS (Ingénieur Génie biomédical et santé) à l’EPISEN, en formation par apprentissage dès la première année — un point qui a fortement pesé dans mon choix d’école. J’ai réalisé mon alternance d’abord au sein de la startup The Fuu, où j’ai commencé comme analyste chimique avant d’évoluer vers un poste de responsable qualité. J’ai notamment contribué à mettre en place un système qualité pour la certification des produits. En dernière année, j’ai poursuivi chez Sanofi, dans le secteur pharmaceutique, sur des missions de performance et qualité liées à la production. À l’issue de ce parcours, j’ai poursuivi mes études avec un Master 2 de recherche en bioinformatique et modélisation à Sorbonne Université. Aujourd’hui, je suis en troisième et dernière année de doctorat, avec un sujet centré sur le positionnement des nucléosomes chez les mammifères. Je reste dans une dynamique scientifique fortement liée à mes formations précédentes.

À quoi ressemble une journée type dans votre métier actuel ?

Je suis actuellement chercheur en devenir. Mon quotidien est assez varié : il y a des phases de travail en autonomie, où je passe du temps à lire des articles scientifiques, à analyser mes données et à concevoir des expériences. Et il y a aussi des phases d’échange, d’abord avec mon équipe de laboratoire, puis plus largement avec d’autres chercheurs et parfois même avec le grand public, pour vulgariser les résultats obtenus. C’est cette diversité des interactions et des rythmes qui rend le métier aussi stimulant.

Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour exercer ce métier ?

Il faut savoir travailler de manière autonome, tout en étant capable de communiquer efficacement. On est amené à dialoguer avec des interlocuteurs très variés, aussi bien en anglais qu’en français, selon les contextes. Il faut aussi savoir défendre ses résultats, avoir confiance en ses compétences tout en restant ouvert à la critique. Et bien sûr, il faut être adaptable, parce que chaque projet de recherche peut amener des méthodes, des objectifs et des publics différents.

Avez-vous déjà rencontré des challenges dans votre métier ?

Oui, notamment au moment du passage du monde de l’ingénierie à celui de la recherche. Les approches sont très différentes : l’ingénierie est structurée, encadrée par des normes ; la recherche, elle, est plus créative, moins cadrée. Ce changement de méthode et d’état d’esprit a été un vrai défi. Il faut réussir à se faire confiance, à naviguer dans l’incertitude et à s’appuyer sur son parcours personnel pour construire sa propre façon d’aborder la recherche.

Pourquoi avoir choisi l’EPISEN pour votre formation ?

À l’époque, je cherchais une école qui me permettrait de conserver un large éventail de compétences. Le parcours ISBS de l’EPISEN m’a séduit par sa variété : on y aborde des domaines comme le médicament, les dispositifs médicaux, l’électronique, la biologie ou encore l’informatique. Je voulais acquérir une culture scientifique généraliste tout en m’orientant vers les sciences de la vie et de la santé. Et bien sûr, le fait de pouvoir suivre la formation en apprentissage dès la première année a été déterminant.

Qu’est-ce que l’EPISEN vous a apporté ?

Une vraie polyvalence. Grâce à la diversité des cours et des intervenants, j’ai acquis des savoir-faire variés. L’école nous expose aussi bien à des enseignants-chercheurs qu’à des professionnels du secteur. Cette double approche m’a permis de mieux comprendre les enjeux du secteur de la santé, et de m’adapter plus facilement par la suite. Cette solide culture scientifique me permet aujourd’hui d’aborder des thématiques nouvelles avec sérénité.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

D’abord soutenir ma thèse, prévue pour octobre. Ensuite, je souhaite me tourner vers une carrière dans la santé publique, à l’échelle européenne si possible. Des organismes comme l’OMS ou l’Agence européenne du médicament m’intéressent beaucoup. Mon passage par l’EPISEN m’a donné une base solide en gestion de projet, et la recherche m’a apporté une forte sensibilité à l’intérêt général. J’aimerais réunir ces deux dimensions dans la suite de mon parcours.

Vous êtes président de l’association Alumni EPISEN. Pouvez-vous nous en parler ?

Oui, on a monté cette année l’association Alumni EPISEN avec d’autres diplômés. L’objectif est de rassembler les différentes filières de l’école, qui étaient auparavant un peu cloisonnées, et de renforcer l’identité commune de l’EPISEN. L’association proposera du networking, des événements comme des speed meetings professionnels ou des séminaires. La plateforme Datalumni est un vrai atout pour ça : elle permet de centraliser les infos, d’échanger et de mobiliser la communauté.

Quel conseil donneriez-vous à un élève qui aimerait suivre votre voie ?

Faire une thèse ne s’improvise pas. Il faut commencer à y penser assez tôt, dès la deuxième année d’école. Il faut aussi être curieux, se renseigner sur le fonctionnement du monde académique, et ne pas hésiter à solliciter les anciens. La clé, c’est de se faire confiance. La formation à l’EPISEN est solide, elle donne vraiment les moyens de réussir. Il suffit ensuite de savoir ce qu’on aime, et de foncer.

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